Le Crime de la Robine raconte un fait divers authentique survenu en Haute-Provence sous l'Ancien Régime et remarquablement conté par Pierre Bianco.
Restitué de façon très réaliste et prenant, la trame de ce récit est reconstituée grâce aux recherches de l'auteur dans les archives départementales des Alpes de Haute-Provence.
L'histoire
Dans un village de Haute-Provence en 1779, le père François Buès mène la vie dure à tout son monde. Dans la famille et son voisinage, on craint son tempérament colérique et on évite autant que possible d’avoir affaire à lui, d’autant qu’il est connu pour être sorcier. Avec le temps, plusieurs de ses enfants ont quitté le foyer pour échapper à cet homme et à ses humeurs. Et si ce n’était que cela. François Buès dilapide aussi tous les biens familiaux en dépensant inconsidérément son argent au cabaret.
Alors que le vide se fait autour de lui, trois personnes continuent à partager sa vie : son épouse, son fils Laurent et sa belle-fille Élisabeth. Ces deux jeunes gens avaient pourtant tout pour être heureux : mariés par amour, la vie aurait dû être belle et heureuse pour eux. Mais il y a le père Buès. Et peu à peu Élisabeth commence à changer. D’une nature joyeuse et patiente, elle se renferme progressivement et plonge lentement dans un abîme de souffrance et d’impuissance.
Tout concourt à l’arrivée du drame, inéluctable…
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Mon avis
Pierre Bianco, a fait de cette histoire, bien que retrouvé dans les archives criminelles et bien que tragique, un témoignage vivant et poignant de la vie d'une famille et d'un village, perdu au fin fond de la Provence sous le règne de Louis XVI.
Le récit est intéressant pour son aspect historique, avec des anecdotes sur la vie à cette époque mais aussi sur les personnalités complexes des personnages et l'enchainement de cette tragédie.
Bien que vieille de plus de deux siècles, cette histoire est touchante car le drame qu'a vécu cette famille, raisonne avec ce qui ne change pas en l'homme, touche notre humanité.
L'auteur
Pierre Bianco est directeur de recherche honoraire au CNRS et a notamment écrit une histoire de l’électrochimie à l’occasion du bicentenaire de la découverte de la pile de Volta. Il est également passionné de généalogie, de par ses racines, et d’histoire provençale.
Amoureux de l’histoire de la Haute-Provence, région dans laquelle il vit, il a publié de nombreux travaux consacrés à la société rurale sous l’Ancien Régime.