Pour poursuivre la "trilogie de pan" des premiers écrits de Jean Giono, après Colline, aujourd'hui je voulais vous parler de Un de Baumugnes.
Regain, étant le dernier de cette trilogie.
Ce qui m'a touchée dans le livre Un de Baumugnes, c'est le lien avec la nature, le lien entre l'homme et les éléments. Des êtres rudes, simples et que l'amour a touché et sauvera...
Quand le héros joue de l'harmonica, les êtres sont atteints au plus profond d'eux-mêmes.
Ils comprennent sans parole, il réveille ce qu'il y a de meilleur en eux.
Un de Baumugnes de Jean Giono
Albin avait raison : Louis, l’ouvrier agricole venu de Marseille, se conduit mal avec les femmes.
Le bellâtre a ensorcelé Angèle, la fille du fermier Clarius. Déshonorée, la honte au cœur, elle quitte le village de Baumugnes et sa famille pour suivre cet homme, un voyou qui va la prostituer.
Elle revient fille-mère. Clarius humilié, l'enferme pour la cacher aux yeux du monde.
Il faut tout l'amour d'Albin pour braver le fusil d'un père suicidaire et la délivrer, elle et son enfant.
Angèle, le film tiré du livre
Marcel Pagnol a réalisé Angèle, d'après le roman Un de Beaumugnes de Jean Giono. Ce film est sorti en 1934, alors que le livre lui a été publié en 1929.
Fernandel y jouait le rôle de Saturnin, le valet de ferme qui retrouve Angèle. C'est la première fois que Marcel Pagnol dirigeait Fernandel.
Avec également Orane Demazis, Henri Poupon.
Un extrait du film Angèle de Marcel Pagnol.
Jean Giono
Jean Giono (1895-1970) est l’une des figures majeures de la littérature du XXe siècle. Fils d’un cordonnier et d’une repasseuse, il est né à Manosque, qu’il n’a jamais quittée. De roman en roman, il a créé un « Sud imaginaire », à l’instar de Faulkner auquel Henry Miller a pu le comparer.
Dès la publication de Colline, en 1929, il connaît le succès. À la fois conteur et poète, nourri d’Homère et Virgile, il compose avant 1939 d’amples romans lyriques et épiques : Regain, Le Chant du monde, Que ma joie demeure. À partir de 1934, il milite pour le pacifisme intégral et publie plusieurs essais contre la guerre et la civilisation technicienne.
Après 1945, son écriture devient plus incisive, allègre et ironique, tandis que son œuvre prend une tonalité sombre et pessimiste. Elle se développe dans deux directions : le « cycle du Hussard » avec Angelo, Le Hussard sur le toit, Le Bonheur fou, Mort d’un personnage et la série des « Chroniques romanesques », avec Un roi sans divertissement, Les Âmes fortes, Le Moulin de Pologne.
Il entre à l’Académie Goncourt en 1954 et élargit sa création au cinéma, réalisant lui-même Crésus (1960). Solitaire, inclassable, en marge de tous les courants littéraires de son temps, Giono a laissé une œuvre immense, traduite en plus de quarante langues.
Biographie de l'association des Amis de Jean Giono
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