Notre-Dame de Salagon de Lucienne Desnoues

Recueil de poèmes Les Ors de Lucienne Desnoues

 

Notre-Dame de Salagon est un poème de Lucienne Desnoues.

Ce poème, a été inspiré à l'artiste par le prieuré de Salagon situé à Mane.

Il est contenu dans le Recueil Les Ors publié chez Seghers en 1966.

Il fut également chanté par Hélène Martin, dans son disque Mes amis, mes amours.

Un bel hommage pour ces amoureuses du territoire des Alpes de Haute Provence !

Le poème à lire et à écouter !

 

Un grand merci à André Lombard. Cet amoureux des lieux et des arts continue à partager avec tant d'enthousiasme et de conviction le monde de Montjustin.

Ce village fut pendant plus de soixante ans, entre 1945 et 2011, un lieu culturel et artistique de haut vol, notamment autour de Lucien Jacques et de Serge Fiorio...

 

 

Notre-Dame de Salagon

 

À Salagon j'aurais voulu
Quand la chapelle devint grange
Assister au départ des anges
Et voir s'installer, absolu,

Le Blé.

Ah ! Pensèrent les arcs sublimes,
Il nous arrive un dieu nouveau
Tiré par de graves chevaux.
Jamais ainsi ne nous sentîmes

Comblés.

Dans ces splendeurs qu'on charria
Deux beaux amants la nuit dernière
Vinrent chanter à leur manière
Alléluia et Gloria

Deo.

Vers la voûte faite aux cantates
Fusèrent leurs bonheurs jumeaux.
Chœurs de Noël et des Rameaux
Dites si vraiment vous montâtes

Plus haut.

 

Notre-Dame de Salagon chanté par Hélène Martin

 

 

L'auteur

Lucienne Desnoues (Saint-Gratien 1921 - Manosque 2004) forme avec son mari Jean Mogin et son beau-père Norge un trio de choix, sans doute unique dans l'histoire de la poésie française.

Après avoir vécu à Bruxelles, elle s'est retirée avec son mari à Montjustin quand celui-ci a pris sa retraite au début des années 1980. Ce village qui a attiré tant d'artistes et d'intellectuels depuis Lucien Jacques, Serge Fiorio, Henri Cartier-Bresson, ...

Lucienne Desnoues et son mari Jean Mogin sont d'ailleurs enterrés dans le petit cimetière de Montjustin.

Pour en savoir plus sur Lucienne Desnoues, je vous propose de lire les articles d'André Lombard :

 

Laisser nous votre avis... 2 commentaires

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Rémy Hatier

il y a 2 mois

"Quand on voit, on n'imagine plus." Ces mots que Giono met dans la bouche de Bobi (Que ma joie demeure) illustrent parfaitement, me semble-t-il, la poésie de Lucienne Desnoues. Que son regard se pose sur Notre Dame de Salagon, sur une lessive étendue dans le vent, des fagots de bois, un bol de café fumant ou encore un fauteuil en bois fruitier, Lucienne Desnoues ne montre pas : elle nous dit simplement ce qu'elle voit... Et pour notre plus grand bonheur, j'ose pour notre plus grande joie, elle éduque avec bienveillance notre regard. S'ouvre alors un univers poétique qui, loin d'être éthéré, nous est accessible et touche l'âme !
Merci Florence d'ainsi nous rappeler, qu'avec Lucienne Desnoues, la joie est à notre portée.

Florence Bellon

il y a 1 mois

Merci Rémy pour votre message !

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