Les Arnaud de Jean Proal

Les Arnaud de Jean Proal

Voici une très belle réédition du premier roman de Jean Proal, Les Arnaud, par les éditions Le Naturographe.

Cette réédition de juillet 2024 a pu voir le jour avec l'aide de l'Association des Amis de Jean Proal et son infatigable présidente, Anne-Marie Vidal. La postface de Fanny Déchanet-Platz "Les Arnaud ou la vie escarpée" prolonge encore la lecture.

Ce roman est le premier roman écrit par l’auteur mais paru 12 ans après. L'édition date de 1942 chez Denoël. Jean Proal a donc écrit ce premier texte à 25 ans (1929) et l'a retravaillé pendant plus de 10 ans.

"Jean Proal a toujours considéré son roman Les Arnaud comme son chef-d’œuvre ou du moins son préféré, celui qui l’incarnait le mieux (lui et ses propres sources). "
Anne-Marie Vidal

 

 

Le roman Les Arnaud

A la fin des années 1920, un hameau de 10 feux, aux confins des Alpes de Haute Provence, s'éteint lentement, inexorablement. Mais le descendant du premier habitant, un Arnaud, qui a donné le nom à ce village, ne veut pas, ne peut pas l'abandonner. C'est sa chair et son sang, celui de ses ancêtres.

Ce n'est pas qu'il ne peut pas s'adapter à la vie moderne, c'est qu'il ne sait faire que travailler la terre, lutter pour la vie à chaque instant, contre la montagne et la nature. Et on voit bien la dure réalité de la nature et de la montagne.

Firmin Arnaud se bat avant tout pour rester au village, car il n'est pas l'aîné et il doit partir. Il va d'ailleurs au séminaire à Digne mais son abbé comprend bien qu'il n'y a pas la vocation et que sa vocation est la montagne, le dur travail de la terre.
Il se bat toute sa vie pour gagner une place à laquelle il n'a pas droit et ne peut donc abandonner ce lieu si durement acquis.

Les hameaux abandonnés

Dans le roman il n'est pas le seul. Le père du docteur de Barcelonnette est de la même trempe. Il est mort dans sa maison, seul, également dernier habitant d'un autre village de la vallée de l'Ubaye.

C'est l'histoire de tous nos hameaux abandonnés peu à peu car le dernier homme ou la dernière femme y sont restés seuls et y sont morts.

On n'est pas dans un récit illusoire mais dans une réalité que Jean Proal a lui même vécue dans son enfance. C'est son premier roman. Ce qu'il y raconte est ce qui l'a forgé et que l'on retrouve dans son œuvre.

Pour prolonger la lecture

Pourquoi ne pas mettre vos pas dans ceux de Jean Proal ? L'histoire contée dans ce roman se situe dans la vallée de l'Ubaye. Le hameau "Les Arnaud" du roman est localisé dans la montagne au niveau du village Les Thuiles, de l'autre côté de la rivière Ubaye.

Plusieurs randonnées balisées vous emmènent dans ce coin de la vallée de l'Ubaye. En suivant les liens vous accèderez au descriptif complet.

 

Les Arnaud : présentation de l'éditeur

Firmin vit dans un creux de montagne et la montagne vit en lui.

Au rythme lent des saisons, des récoltes, des travaux, d’une vie, il prend ce que la montagne lui donne, ce qu’elle lui prête. Car, impitoyable, elle reprend. Il le sait. Les terres douloureusement conquises, les êtres muettement apprivoisés.
Firmin doit apprendre, dans sa rudesse et sa pudeur, à vivre avec ce qui sourd en lui.
Vivre, tenir, avancer. Recommencer.
Apprendre ce qu’il n’a jamais pu nommer.

Et un jour la montagne se réveille, piquetée de rouge – rouge comme ce vieux sentiment que Firmin sent gronder en lui, ce sentiment qu’il pensait avoir apaisé auprès de son fils Noël…

Récit de victoires et de défaites entremêlées, Les Arnaud est un roman singulier, d'une rare puissance, il est avant tout une ode à la Montagne et à l'Homme.

 

L’auteur Jean Proal

Jean Proal est né le 16 juillet 1904 à Seyne-les-Alpes. Après ses études au lycée de Digne, il travaille dans l’administration comme receveur de l’Enregistrement à Voiteur, Malaucène puis Paris.

Il démarre tôt sa carrière littéraire. Son premier roman publié, Tempête de printemps, paraît en 1932 chez Denoël, il a alors 28 ans. Il est introduit dans le monde culturel et de la critique littéraire de l’époque.

En contact avec les écrivains de son époque et encouragé par eux. Max Jacob, Cendrars, Jean Giono, Roger Martin du Gard, La Varende, Marie Mauron, Maria Borrely

En 1950, gravement malade, il se fixe à Saint-Rémy-de-Provence. Il se lie d'amitié avec Aragon et des peintres tels : Hans Hartung, Mario Prassinos, Georges Item.

Il reçut le Grand prix du roman de la société des gens de lettres pour De sel et de cendre en 1953 et fut Premier grand prix de Provence pour l’ensemble de son œuvre en 1961.

Hospitalisé en Avignon, il y meurt le 24 février 1969.

 

Pour en savoir plus et acheter le livre

Vous trouverez bien entendu ce livre dans votre librairie préférée.

 

Les Arnaud de Jean Proal
par les éditions Le Naturographe.
ISBN : 978-2-9560549-8-6

 

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Webmaster à l’Agence de Développement des Alpes de Haute Provence, j’ai par ailleurs une passion pour les livres et l’écriture.

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