Tempête de printemps de Jean Proal

Tempête de printemps est le premier roman publié de Jean Proal. Paru en 1932, il est le premier roman d'un projet intitulé le Maître du Jeu, qui devait en comprendre trois, mais dont seulement le deuxième suivra, en 1933, A hauteur d'Homme.

L'histoire

Un garçon de 18 ans, Sylvain Séveran habite dans un hameau en montagne. Il n’accepte pas la loi familiale qui lui impose de travailler à la ferme et de la reprendre plus tard. Le vent du printemps, de sa jeunesse, comme de la saison, le conduit à déserter de plus en plus fréquemment la maison natale et appelé par la montagne et la forêt, il va vivre en marge. Il découvre la violence du désir, le plaisir des interdits, chahuté par le conflit entre liberté sauvage et devoir envers les siens.
De puissantes et tendres descriptions des beautés et rudesses de la nature notamment des saisons tout au long du chemin suivi par le héros, une histoire qui se déroule près de Digne-les-Bains dans les Alpes de Haute-Provence.

Les éditions

Tempête de printemps de Jean Proal éditions de l'Envol

La première édition de Tempête de printemps date de 1932, Edition Denoël & Steele.
Il a été réédité en 1998 par les Editions de l’Envol, basée à Mane.

L'auteur Jean Proal

Une courte biographie. Seyne-les-Alpes 16 juillet 1904 - Avignon 24 février 1969

Jean Proal est né le 16 juillet 1904 à Seyne-les-Alpes. Après ses études au lycée de Digne, il travaille dans l’administration comme receveur de l’Enregistrement à Voiteur, Malaucène puis Paris. Il démarre tôt sa carrière littéraire. Son premier roman publié, Tempête de printemps, paraît en 1932 chez Denoël, il a alors 28 ans. Il est introduit dans le monde culturel et de la critique littéraire de l’époque. En contact avec les écrivains de son époque et encouragé par eux : Max Jacob, Cendrars, Jean Giono, Roger Martin du Gard, La Varende, Marie Mauron, Maria Borrely...
En 1950, gravement malade, il se fixe à Saint-Rémy-de-Provence, où il se lie d'amitié avec Aragon et des peintres tels : Hans Hartung, Mario Prassinos, Georges Item.
Il reçut le Grand prix du roman de la société des gens de lettres pour De sel et de cendre en 1953 et fut Premier grand prix de Provence pour l'ensemble de son oeuvre en 1961.
Hospitalisé à Avignon, il y meurt le 24 février 1969.

Mon avis sur Tempête de printemps

Un livre magnifique sur la jeunesse, sur le difficile passage à l'âge adulte, d'un jeune homme qui préfère la liberté, la solitude de la montagne, aux règles des hommes et à leur jugement.

Pour aller plus loin

L’Association des Amis de Jean Proal a été créée afin de rassembler toutes les personnes qui souhaitent participer à la connaissance de l’écrivain et de son œuvre et à la diffusion de ses écrits.

Pour aller plus loin, je vous propose de découvrir les paysages des lieux de l'enfance de Jean Proal, et de quelques un de ses romans, à Seyne-les-Alpes, dans la Blanche Serre-Ponçon.

Seyne-les-Alpes, dans la Blanche Serre-Ponçon, lieu de naissance de Jean Proal ©Mir Photo

Seyne-les-Alpes, dans la Blanche Serre-Ponçon, lieu de naissance de Jean Proal. ©Mir Photo

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Association des Amis de Jean Proal à Forcalquier

il y a 9 ans

Jean Proal en pays de lumière - Mercredi 19 août 2015 à 18h30 - Rencontre "Dans la houle des mots".
à la Maison des Métiers du Livre à Forcalquier.

Lecture interprétée par Yves Mugler et Anne-Marie Vidal, suivie d’un échange avec le public. Libre participation aux frais.

Extraits Jean Proal en pays de lumière :

« C’est un soir d’avant-printemps – un de ces soirs de miraculeuse lumière que les dieux ont donnés à ce pays pour le consoler de n’avoir pas la douceur de la mer ni la noblesse des grandes cimes ».
Où souffle la lombarde in bulletin n°1, Jean Proal, une écriture saisissante.

« Sans mon pays, je ne serais rien. Mais quel est mon pays ? Montagne ? Provence ? Les deux, sans doute que réunit et résume cette “marche” (frange et degré) de Haute-Provence où je suis né et où j’ai pris conscience de mes richesses et de mes limites. Goût de la lumière, du dépouillement et du silence. Sens du tragique. Violence intérieure et retenue d’expression. Avidité de vivre et sens de la fatalité. Besoin de joie et goût de l’amertume. Paralysante pudeur. Obstination qui touche à l’entêtement. Bonté vite effarouchée. Orgueilleuse humilité... J’allais essayer de faire le départ, de dire : ceci est du provençal et cela du montagnard. Mais je m’aperçois que ces défauts et ces qualités définissent aussi bien l’un que l’autre et que, ma province, c’est la lumière méridionale ».
Interview paru dans Les Nouvelles Littéraires 8/09/1955, in bulletin n° 2, Les Arnaud, le livre d’un doux sauvage.

« Entre le foin et la moisson, le temps des lavandes pousse sa fièvre rouge et bleu.
Rouge, flamme de l’été sur la garrigue ; bleu des fleurs à longue tige ; bleu tremblant des soirs et des matins aux marges du soleil. Sueur ardente des corps. Bleu des billets qui s’entassent aux caches secrètes.

Dures journées du temps des lavandes, mais belles journées. Seuls jours des durs pays où l’on sorte de la longue routine. Seuls jours où le travail est payé geste par geste, où l’on ramasse une pincée d’argent à chaque fois qu’on se baisse. Seuls jours où le travail du matin rejoint le soir l’argent de la veille et augmente le tas.
Sur les nuques baissées, offertes en plein à la dent du soleil, les mouchoirs se sont dépliés, que l’on mouille de temps à autre à l’eau de la gourde. On avance, lentement, en traînant après soi le sac qui s’alourdit. Pas à pas, une touffe après l’autre. Les serpes font un bruit de chèvre qui broute. Parfois quelqu’un se redresse, s’étire longuement, crie une gaudriole qui porte à faux parce que la chaleur est venue, puis se penche de nouveau. Le sac plein, on l’attache, puis on le laisse là, tout odorant comme une outre pleine d’été et de montagne. […]
Avec le soleil, les bêtes se sont levées et dansent dans la lumière. Des vols bleus ou rouges de sauterelles ailées fuient devant la main des hommes. Des papillons bleus, des mouches, des abeilles, des milliers d’insectes. Tout ça court, saute, vole. Parfois un glissement furtif de vipère, un cri de femme qui fait lever quelques têtes. Puis, plus rien. Le grand tremblement de la lumière ; le bourdonnement aigu des menues bêtes. La roue du soleil écrase la terre. »
In Tempête de printemps.

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Webmaster à l’Agence de Développement des Alpes de Haute Provence, j’ai par ailleurs une passion pour les livres et l’écriture.

Lectrice et amoureuse des Alpes de Haute Provence, j’anime ce blog sur les écrivains, les livres et l’écriture, pour faire découvrir ce beau département autrement

Loin d'être un blog littéraire, je partage simplement mes lectures d'écrivains du département tels que Jean Giono, Pierre Magnan, René Frégni, Alexandra David Neel, Maria Borrely... et vous présente de nouveaux auteurs.

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Fan de Maria Borrely, des descriptions de Jean Giono, de Jean Proal... et toujours à l'affût de nouvelles écritures !

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Florence Bellon

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